sortez-moi de là...

je vis en ce moment avec deux charmants jeunes hommes.
Deux charmants frères. Dont le soutien m'a souvent sauvé in extremis de la déprime et du découragement, dont l'humour et les petites attentions me font croire que l'humanité a de beaux jours devant elle.
je suis une princesse, comme vous le savez.
ça c'est quand ils ne jouent pas trop aux jeux vidéos, quand ils ne sortent pas l'humour gras du placard, ou quand ils ne me parlent pas comme si j'étais une servante ou une arriérée.
habituée à un certain standing, un certain luxe : j'aime que le lavabo soit vide et la vaisselle faite,
remise en situation.
que les vêtements soient pendus pour sécher et non mis au sol, que la table soit toujours disponible au moins partiellement, pour bosser, lire, ou poser les courses...
hier soir, nous avions le Geektateur à la maison. il fallait un dîner exemplaire. AVEC des légumes. AVEC de la viande. et un minimum de cuisson, aussi. je vous laisse imaginer le luxe.
j'essaie de faire relativement vite un truc mangeable, et je laisse les garçons tranquilles. autant que faire se peut. j'ai fait plusieurs tours de vaisselle de suite, alors après avoir fait le repas, je déclare dans la joie que c'est pas mon tour de vaisselle, et je fais tourner la roue des corvées
(on a fixé une boîte à camembert sur le mur, un trait au feutre le coupe en 3 zones, une pour chacun d'entre nous, et une flèche indique à qui c'est le tour de faire la vaisselle...)
j'ai des goûts de luxe. j'en demande toujours trop. on me dit que je ne pense qu'à moi. je ne sais pas m'adapter, et je me demande quand est-ce que je pourrai vivre toute seule, ou avec des gens comme à l'internat...
et ce soir, donc, Frère X me dit qu'il s'est permis de retirer les peaux et déchets de légumes que j'avais laissés traîner dans le lavabo, et me demande s'il a bien fait. avec un sourire narquois qui avait l'air de dire "hahaha tu nous fais la morale mais tu es pareille, biatch, hahaha"
j'ai cru que j'allais le baffer.
oui bon j'ai le droit de péter un câble de temps en temps, roh...
comprenne qui pourra.